Tout savoir du principe de la pension de réversion

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Le principe de la pension de réversion est d’offrir un complément financier notable aux conjoints veufs ou ex-conjoints d’un défunt assuré en compensation du manque à gagner qu’occasionne inévitablement dans leur vie le décès. Son fondement moral est alors, vous l’aurez compris, de garantir au conjoint (à la conjointe)veuf(ve)/ex-conjoint survivant, malgré le décès, un niveau de vie décent.

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Qu’entend-on concrètement par pension de réversion ?

Lorsqu’un époux assuré décède, son conjoint pourra prétendre, sous certaines conditions que nous évoquerons plus bas, à toucher la dite pension de réversion. Ce montant, il faut le savoir, correspond à une partie définie de la pension de retraite qu’aurait normalement perçu le conjoint décédé assuré . Par le principe de la pension de réversion, une partie de cette pension de retraite sera alors reversée en toute légalité et en toute légitimité à son veuf ou à sa veuve.

Autre cas de figure possible et légitime pour le versement d’une pension de réversion, il y a aussi la situation dans laquelle, lorsque le défunt a été marié plusieurs fois, en plus du veuf ou de la veuve de celui-ci, un ex-conjoint suite à un divorce puisse aussi prétendre légitimement à toucher régulièrement la somme. Mais cela comme pour le veuf se fait toujours également sous réserve de conditions.

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Les conditions générales de perception de la pension de réversion

Pour pouvoir prétendre à toucher une pension de réversion, ci-après les conditions générales qui doivent obligatoirement être cochés :

Les conditions si le défunt était un salarié du privé

  • La condition de mariage avec l’assuré décédé. Il faut en effet savoir que ni le PACS ni le concubinage ne peuvent donner droit au versement de la pension de réversion
  • Le défunt remplit les conditions de droits à la retraite (c’est-à-dire que celui-ci aura déjà perçu une retraite du régime général de la Sécurité Sociale ou aurait cotisé durant sa vie pour ce régime)
  • La personne faisant la demande d’une pension de réversion doit avoir au minimum 55 ans
  • Les ressources annuelles du parti demandeur (veuf ou ex-conjoint) ne doivent pas excéder 20550,40 euros (pour une personne vivant seule) et 32880, 64 euros si la personne vit déjà en couple. (Demandez un rendez-vous auprès d’un avocat pour clarifier vos droits)

Les conditions si le défunt était un fonctionnaire

Si le défunt était un fonctionnaire, la partie demanderesse (quelle qu’elle soit : veuf(ve) ou l’ex-conjoint du fonctionnaire décédé) se doit de remplir au moins l’une des 4 conditions suivantes :

  • Un ou plusieurs enfants sont nés de son mariage avec le fonctionnaire décédé au nom duquel les droits de pension ont été acquis.
  • Le mariage devra avoir été célébré 2 ans au moins avant que le fonctionnaire décédé ait été mis à la retraite
  • Le fonctionnaire défunt avait droit à une pension d’invalidité et que son union passée avec la personne de la partie demanderesse s’est déroulée avant l’évènement ayant entraîné sa mise en retraite.
  • Le mariage aura fait l’objet d’une durée minimum de 4 ans.

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Comment calculer le montant de la pension de réversion ?

En principe et dans les faits, le montant de la retraite de réversion pouvant être perçu le(a) veuf (ve) ou l’ex-conjoint(e) d’un(e) défunt(e) (salarié du privé ou du public), équivaut à 54% du montant de la retraite que ce conjoint décédé avait perçu ou aurait pu percevoir.

A noter que pour un assuré défunt qui aurait été marié plusieurs fois, le montant équivalent à la retraite de réversion devra être partagé entre le récent veuf et le ou les ex-conjoints proportionnellement à la durée de chaque union.