Retard au travail : quelles sont les conséquences ?

Salarié et employeur : des obligations mutuelles en matière de temps de travail

D’une manière générale, le contrat de travail lie le salarié et l’employeur. Les deux parties se doivent de répondre les obligations qui y sont stipulées. La mise en place d’un système de suivi des horaires répond, de ce fait, à un impératif légal. Aussi, l’employeur se doit d’assurer le suivi des heures avec un logiciel de gestion des temps de travail.

Le salarié, quant à lui, se doit de respecter ses honoraires de travail. En effet, le salarié dispose d’horaires de travail à respecter qui sont mentionnés dans son contrat de travail, mais aussi sur son lieu de travail. Il se doit d’être ponctuel et ne pas arriver en retard. Par ailleurs, un salarié ne doit pas travailler au-delà de ses horaires (sauf en cas d’heures supplémentaires).

Quels sont les différents types de retard ?

Les retards au travail peuvent être occasionnés par plusieurs facteurs (intempéries, embouteillages imprévisibles, pannes de voitures…). Il est cependant nécessaire de distinguer les retards imprévisibles et les retards prévisibles. En plus des causes des retards, les fréquences sont également à considérer avant de prendre des mesures.

           Le retard rare ou occasionnel

Les retards dus aux aléas du quotidien imprévisibles sont souvent rares ou occasionnels. Ce type de retard est fréquemment causé par le dysfonctionnement inhabituel des transports. Il peut également s’agir d’intempéries comme la neige, une tempête, une inondation… Comme il s’agit d’une situation imprévue, l’employeur ne peut en tenir rigueur au salarié. Il ne peut, de ce fait, pas le sanctionner.

           Le retard fréquent ou excessif

Les retards à répétition au travail ont généralement des motifs superficiels. Il s’agit, habituellement, de retards qui sont liés aux transports collectifs. Toutefois, ces problèmes sont tout à fait prévisibles et c’est au salarié de prendre des mesures nécessaires pour arriver à l’heure et respecter ses engagements. Les grèves des transports en commun sont, à titre d’exemple, annoncées au moins 48 heures à l’avance.

Quelles sont les conséquences du retard au travail ?

En fonction des types de retards, les sanctions prises vis-à-vis du salarié sont différentes. En effet, l’employeur peut appliquer des sanctions modérées ou des sanctions lourdes. Cela peut aller d’un simple avertissement jusqu’au licenciement. Ces sanctions doivent être proportionnelles à l’importance et à la fréquence des retards.

           Les sanctions modérées

L’avertissement constitue une sanction appropriée pour un salarié qui est trop souvent en retard. Il s’agit d’une conséquence modérée qui se traduit par un recommandé avec avis de réception. Les dates et les horaires de retards constatés doivent alors être stipulés dans la lettre. Malgré les avertissements, le salarié continue-t-il à être en retard ? Dans ce cas, l’employeur peut passer par la mise en demeure. Il s’agit d’un document juridique par lettre recommandée qui incombe au salarié de respecter ses horaires.

           Les sanctions lourdes

Si le retard au travail est considéré comme faute grave, il peut entraîner des sanctions lourdes. C’est le cas, par exemple, de la mise à pied provisoire. L’employeur suspend le contrat de travail provisoirement. Pendant cette période, le salarié ne touche aucune rémunération. L’employeur peut également appliquer une mutation disciplinaire (changement de poste ou de lieu de travail). Dans tous les cas, cette sanction implique une modification du contrat de travail du salarié.

Pour sanctionner les retards à répétition, le salarié peut aussi faire l’objet d’un déclassement hiérarchique. Le retard au travail selon le code de travail : un salarié peut être licencié pour faute grave si son retard influe sur le bon fonctionnement de l’entreprise. Le licenciement est, de ce fait, l’une des conséquences les plus lourdes en cas de retards à répétition.