Peut-on toucher le chômage après un abandon de poste ?

Toucher le chômage après abandon de poste : est-ce possible ?

L’abandon de poste est une absence prolongée ou répétée du salarié à son poste de travail sans l’autorisation de son employeur. Est-il possible de percevoir le chômage après un abandon de poste ? En cas d’abandon de poste, l’employeur peut entamer une procédure disciplinaire, c’est-à-dire le licenciement. Dans ce cas, l’abandon de poste donne droit au chômage.

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Abandon de poste : de quoi s’agit-il ?

L’abandon de poste se manifeste par le comportement d’un employé qui quitte son poste de travail sans aucune autorisation de l’employeur. En d’autres termes, il s’absente de façon prolongée ou répétée sans justification durant ses heures de travail. Selon les circonstances, l’abandon de poste ne prend pas effet pour certains motifs comme :

  • La consultation d’un médecin justifiée par l’état de santé,
  • Le décès d’un proche,
  • Le droit de retrait.

En cas d’abandon de poste, l’employeur n’a pas le droit de licencier le salarié. Il peut mettre en demeure de reprendre le travail et lui demander une justification d’absence. En revanche, en l’absence de retour ou de justificatif, il peut entamer des procédures disciplinaires. Il peut s’agir d’une sanction disciplinaire, d’un licenciement pour cause réelle et sérieuse, ouvrant droit aux indemnités de licenciement ou un licenciement pour faute grave sans indemnité de licenciement.

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Comment obtenir le chômage après abandon de poste ?

Après abandon de poste, il existe des solutions plus ou moins simples pour toucher son chômage.

Retourner au travail pour se faire licencier

Le but ici n’est pas de reprendre le travail, mais d’obtenir les allocations de chômage. En revenant au bureau, votre employeur pourrait ne plus vouloir de vous après votre abandon de poste. Dans la plupart des cas, votre employeur va vous licencier. Et c’est le but ! Ainsi, vous pouvez toucher votre chômage, car toute forme de licenciement donne droit au chômage.

Se servir du nouveau dispositif ouvert depuis 1er novembre 2019

Si vous faites un abandon de poste et que vous n’êtes pas licencié par votre employeur, juridiquement, vous travaillez toujours pour l’entreprise. L’abandon de poste n’est pas non plus une démission. De ce fait, si vous êtes en CDI et possédez au moins 5 ans d’ancienneté, légalement, rien ne vous empêche de présenter votre dossier de projet pour le faire valider par la commission paritaire de l’emploi. Si cette dernière approuve votre projet, il ne vous reste plus qu’à démissionner.

Recourir à une mesure exceptionnelle

Cette mesure consiste à demander une dérogation de 4 mois après votre inscription à Pôle Emploi. En effet, l’instance paritaire régionale de Pôle Emploi peut décider sur les situations des demandeurs d’emploi requérant un examen particulier. Elle peut leur attribuer un avantage non inclut dans les règles d’assurance chômage comme ouvrir un droit à indemnisation après démission et 4 mois de recherche d’emploi. Si, au-delà de ce délai, avec preuves de recherche, vos recherches n’ont pas abouti, vous pouvez saisir l’IPR et demander un versement d’allocation de chômage.

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Conditions pour toucher le chômage après abandon de poste

Après un abandon de poste, différents éléments doivent être examinés. Pour toucher une allocation de chômage, le salarié doit être inscrit sur Pôle Emploi. En général, tant que le contrat de travail prend toujours effet, le salarié ne peut pas s’y inscrire. Il ne pourra donc, en aucun cas, toucher le chômage au titre des droits constitués dans l’emploi abandonné, puisque l’allocation est réservée à ceux qui ont perdu leurs postes. L’inconvénient pour le salarié qui a abandonné son poste, c’est que cette situation peut s’éterniser.

C’est à partir du licenciement, généralement pour faute grave, qu’il pourra s’inscrire à Pôle emploi et obtenir l’allocation de chômage, à condition qu’il remplisse les conditions générales requises. Pour un salarié en CDD, ce sera une rupture de contrat à durée déterminée, mais le résultat est le même pour le droit au chômage. En revanche, pour un fonctionnaire titulaire ou un contractuel, la rupture ne donne pas droit au chômage.